mercredi 25 novembre 2015

ARIANE WALTER.
Poutine face aux « Etats profonds » criminels.
    "Poutine est un patriote qui ne lâchera jamais sur les points essentiels de son indépendance nationale : L’appartenance de la Crimée et de Tartous, en Syrie, à son système de défense. Pour ce faire, face à une coalition qui utilise les armes du terrorisme, il use les armes de la diplomatie et des lois. On comprend qu’il ait des problèmes.
Mais parlons de cette coalition. Elle s’est affirmée aux Etats-Unis, après l’assassinat des trois derniers grands hommes de ce pays : les deux frères Kennedy et Martin Luther King. L’assassinat de John Kennedy a été un coup d’État qui a donné tout pouvoir à ce que les historiens appellent un « État profond», c’est à dire une organisation qui agit en dehors des règles de la démocratie. Elle est l’émanation de pouvoirs occultes, financiers et corporatistes, qui n’hésitent pas à s’allier avec les mafias quand il y va de leur intérêt. Ainsi, pour débarquer en Sicile, les US avaient eu recours aux bons conseils de Lucky Luciano. Ensuite dûment récompensé.John Kennedy est un bon exemple de cette accointance, puisque élu grâce à la mafia de Chicago, très amie avec son père. Mais l’homme, ensuite, n’avait pas assez renvoyé l’ascenseur, menacé la banque privée de la FED de nationalisation et vexé les militaires de la baie de cochons. C’était beaucoup. La mort de Kennedy a été un coup d’État. Comme lors des attentats du 11 septembre.L’Histoire chemine vers cette vérité qui explosera un jour. N’en doutons pas. C’est une longue traque mais de la même manière que notre siècle est né dans l’horreur, de la même manière, il ne pourra entrer dans un nouveau monde, celui du respect des hommes et de la terre, que quand ses rouages seront connus.Un jour, un grand président des Etats-Unis rouvrira cette enquête et la vérité signera la fin d’un Etat profond antidémocratique. Pour l’instant, on en est loin. Quoique…On est si près de la fin de tout, qu’il y aura peut-être de bonnes surprises. (Un bruit courait sur le net récemment : Poutine avait des photos satellites qui révélaient que le 11 septembre était autre chose qu’une cutter-party. J’ai repensé à cela en voyant Poutine montrer à Obama des photos satellites de convois de pétrole et la liste des quarante particuliers, certains appartenant au G 20, qui financent Daech. Voilà une jolie scène qu’on a voulu lui faire payer cher.)
  Eclaircissons le sujet de cet État profond américain, vendeur de drogue, créateur et parrain des terroristes, en citant, d’une part, Eisenhower :« Dans les conseils du gouvernement nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime voulue ou non par le complexe militaro-industriel. Le risque de la montée désastreuse d’un pouvoir usurpé existe et persistera. »Nous vivons ce désastre. Et ensuite Kennedy :« Nous sommes opposés dans le monde à une impitoyable conspiration monolithique qui compte principalement sur des moyens secrets pour étendre sa sphère d'influence, sur l'infiltration plutôt que sur l'invasion, sur la subversion plutôt que sur les élections, sur l'intimidation plutôt que sur le libre arbitre. » http://fr.sott.net/…/11928-Evidence-of-Revision-un-document… donc, Kennedy était « conspirationniste !(A ce sujet je fais une brève parenthèse : un homme de main de la Mafia qui va être libéré après de longues années de prison avoue être celui qui a tiré sur Kennedy depuis la butte qui faisait face au cortège. Il précise même que pour ce coup la Mafia et la CIA étaient main dans la main. http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/…/j-ai-tire-sur-j…)
  C’est cette conspiration monolithique qui est à l’origine de notre « New World Order ». « Pax americana ». Ou tu te soumets, ou tu livres tes terres et tes peuples ou on te ronge par le chaos. Gentils voisins.Poutine, qui était de cette bande du temps du père Bush, celui-ci l’ayant rassuré quant aux intentions de son grand pays guerrier, a tout a coup compris qu’il était sur la liste des gêneurs à éliminer. Après Ben Ali, Moubarak, Khadafi et Assad, ce serait lui. Pour récupérer la sainte Russie et en faire un aérodrome pour voler vers la Chine. Visons de Folamour.Niet, niet, niet !
Face à ce danger, les évènements d’Ukraine ayant sonné l’hallali, Poutine a réussi un exploit. Celui qui avait, de par le monde, réputation d’ennemi de la liberté est devenu son plus grand défenseur ! Incroyable ! Par intérêt politique, certes, ne pouvant céder la Crimée ou la Syrie, il s’est fait le champion de tous les peuples qui souffrent de la folie monomaniaque de la Cabale.Voici à l’horizon rampant dans le sang, la drogue et le terrorisme, les Etats profonds d’Israël, des États-Unis, de leurs alliés, de la Turquie et de l’Union Européenne promise à l’encan de TAFTA.(À ce sujet , je joins une vidéo amusante où l’on voit un rabbin juif expliquer ce que sont, comme le Saint et le Saint des Saints, la CIA dans la CIA, le Mossad dans le Mossad et tous ces États profonds qui dirigent leurs Etats en dehors de la démocratie. Je vous la recommande !)
   Dans tout ce chaos qui file vers la lumière car c’est la règle de ce monde, tout excès détruit ses pourvoyeurs, que représentons-nous, nous, simples citoyens d’internet? Beaucoup. N’en doutons pas.Savez-vous, que nous sommes, nous les internautes, comme les Dieux des récits d’Homère ? Dans l’Iliade on voit les dieux observer les hommes et leurs combats. Intervenir même dans la bataille. C’est ce qui se passe actuellement. Nous, les hommes, nous observons les faux dieux. Les faux maîtres et leurs mensonges. La vie politique, même la plus secrète, se passe dans un aquarium. Tout est visible et analysé. Seconde après seconde. Le moindre incident est commenté.Nous, les internautes nous observons et nous agissons .L’Histoire se fait sous nos yeux et nous la faisons.N’en doutez pas. N’écoutez pas ceux qui vous disent que vous perdez votre temps derrière votre écran. Vous aussi, vous êtes une armée. Voilà pourquoi le boycott, BDS, contre Israël est si efficace. Voilà pourquoi, les medias atlantistes s’effondrent. Voilà pourquoi les recettes des Coca et autres poisons sont en chute libre. Voilà pourquoi le veganisme fait de nouveaux adeptes. S’il n’y a plus de morale au niveau des États, il y a une morale au niveau d’internet. Cet internet qui a choisi Poutine pour champion.
 Il tient tête à la cabale. C’est un homme calme, diplomate qui rencontre tout le monde, même ceux qui l’humilient. C’est un homme à la parole claire. Il est noble à côté des mensonges et des grimaces des autres. Toutes ses vidéos, en particulier son discours à l’ONU se partagent sur la planète entière.Voilà pourquoi la cabale se devait de réagir. A cause de lui. A cause de nous. Et elle s’est vengée comme une cabale mafieuse. Lâchement. Par une pluie d’attentats. Une manière de dire à Poutine : « Tu nous fais mal mais nous aussi on peut te faire mal. » Tout a commencé par la chute de l’avion russe, puis par les attentats de Paris, hier ceux de Tunis et enfin l’avion russe abattu par la Turquie.Le monde retient son souffle. On sait trop à quel point certains fous qui vendent des armes souhaitent un conflit généralisé ; avec toujours ce rêve en ligne de mire : tuer Poutine et prendre le pouvoir en Russie avec un nouvel Elstine ! Chanter le retour de la démocratie ! Voler toutes les richesses naturelles comme ils le font en Ukraine où dans le gouvernement trônent trois américains, nationalisés en 24H.) Il faut le faire !
  Poutine est dans une situation délicate. Certes. Il sera sans cesse à la merci d’attentats. A la merci d’une presse propagandiste. A la merci d’un immense inside job qu’on pourra mettre sur le dos des séparatistes de la Novorussia, par exemple.Pire encore. Il a intérêt à veiller sur lui. Que la Cabale, humiliée, veuille sa peau, c’est évident.
Pourtant, face à cette pression, il garde son calme et continue ses révélations. Voici quatre extraits de sa conférence de presse d’hier : 
  -La perte d'aujourd'hui est un coup que des complices des terroristes nous ont porté dans le dos. 
 -Depuis longtemps nous savons qu'une grande quantité de pétrole et de produits pétroliers circule sur le territoire de la Turquie en provenance des territoires contrôlés par Daech.
 -Si Daech a de telles ressources financières grâce au commerce du pétrole et qu'en plus de cela il est protégé par des forces armées nationales, alors on comprend mieux pourquoi il tue des gens de manière aussi atroce, pourquoi ils commettent des attaques terroristes y compris au cœur de l'Europe.
 -La Turquie s'est adressée à ses partenaires de l'OTAN pour discuter de cet incident comme si c'était nous qui avions abattu un avion Turc et non pas eux qui avaient abattu le nôtre. Qu'est-ce qu'ils cherchent? A mettre l'OTAN au service de Daech ? 
  Oui, l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie soutiennent le terrorisme et sont donc des Etats terroristes. Récemment Mélenchon, dans une intervention remarquable de clarté, révélait que le parti socialiste turc accuse le fils du président Erdogan de faire commerce avec Daech pour le pétrole. La frontière entre la Syrie et la Turquie est le lieu de tous les trafics et si Daech disparaît leur PIB va en prendre un sacré coup.
D’où la nécessité de frapper un coup. De dire aux Russes. « Non, votre avion n’était pas chez nous, mais on s’en fout. On a nos protections. L’Otan nous soutient. On fait ce qu’on veut. Lâche-nous la grappe où il va t’arriver la même chose. » 
  Il est évident que pour répondre, Poutine n’a pas à son service une armée de terroristes crée de longue date. Il n’a pas des ONG partout. Il ne saupoudre pas la planète de billets de monopoly. Il est dans une situation complexe où il doit résister aux provocations tout en continuant à attaquer la pourriture de la cabale. Car si la Turquie soutient les terroristes et si l’Otan soutient la Turquie, cher Poutine, la cabale dont le siège est à Washington dans Washington, est terroriste. Attendons le nouvel épisode qui semble être d’après ce que nous dit notre gouvernement, un gros attentat chimique sur Paris… 
  Car si, pour les éviter, ils n’arrivent à rien, pour les annoncer ils sont très forts. Forza Poutine ! Forza Internet ! Vox populi vox dei !!!
(En cadeau, une compilation de medias étrangers qui nous expliquent ce qu’il faut penser de la Cabale, des terroristes et de l’attentat de Paris. Décidément, il y a des complotistes partout !)"

mardi 24 novembre 2015


Suite à l'article ci-dessous: La société dont le fils de Joe Biden est directeur,
se prépare à extraire le gaz de schiste dans l’Est de l'Ukraine.
Et nous la France et l'Europe soutenons cela! 
Ainsi black out sur le martyre du DONBASS









La Russie protège l'Iran et la Syrie qui sont des pays clefs pour l'acheminement des ressources venant de pays déjà soumis par les USA que sont l'Irak et l'Afghanistan. Pour les faire tomber, il faut donc aussi faire tomber la Russie. Et les USA n'y parvenant pas de l'intérieur, ont essayé de le faire de l'extérieur en s'attaquant au pays voisin le plus important historiquement pour la Russie : l'Ukraine.
Le coup était multiple :
  1. Récupérer la Crimée qui abrite les bases navales Russes depuis lesquelles la fédération de Russie peut projeter ses navires de guerre dans la Méditerranée et ainsi protéger ses alliés iraniens et syriens. Mais ce point-là du plan a échoué lamentablement.
  2. Couper la Russie de son pays partenaire et de l'UE aussi bien en termes de débouchés que d'importations. Ce coup est partiellement réussi, grâce au changement de régime en Ukraine et aux sanctions économiques imposées suite à la réintégration de la Crimée dans le giron russe. Mais la Russie a décidé de transformer ces obstacles en opportunités, est en train de redévelopper son offre intérieure et s'est tournée vers l'Asie pour compenser les marchés perdus à l'Ouest, et semble-t-il avec succès, déjouant ainsi en partie la tentative de déstabilisation économique.
  3. Attirer la Russie dans le conflit pour pouvoir ensuite lui déclarer une guerre par procuration via l'UE, pour affaiblir la Russie à travers une guerre meurtrière de longue haleine avant de lui porter le coup fatal, la dépecer et récupérer ses ressources, et celles de ses alliés qu'elle ne sera plus en mesure de défendre. Les USA en profiteraient aussi pour relancer leur économie grâce à l'industrie de l'armement qui tournerait à plein régime pour fournir l'UE en armes. Jusqu'ici les dirigeants russes, en bons joueurs d'échecs, ont vu venir le piège à des kilomètres et font tout ce qu'ils peuvent pour jouer la montre en espérant que l'empire s’effondre avant qu'il n'ait réussi à entraîner tout le monde avec lui. Ce coup-ci est encore en cours, et il se joue dans le Donbass.
http://dnipress.com/fr/posts/guerre-civile-dans-le-donbass-interactions-entre-microcosme-et-macrocosme-geopolitique/

dimanche 22 novembre 2015




Donbass???? Demandez autour de vous! Personne ne connait!!
Omerta insupportable! Les républiques de l'est de l'Ukraine sont pilonnées par les soudards néo nazis de Kiev et ce depuis un an, des milliers de morts civiles et personne n'en parle! La honte!





L'avocat français Damien Viguier est actuellement au Donbass.L’objectif de la mission de sa mission est, avec la collaboration de ses collègues russes du Donbass, d’attaquer la communauté internationale en apportant les dossiers de crimes de guerre à la cour pénale internationale. Depuis mai 2015 une Commission sur les crimes de guerre a été mise sur pied avec des avocats du Donbass pour mener à bien cet objectif.


http://novorossia.today/reportage-photos-l-avocat-francais-damien-viguier-a-l-aeroport-de-donetsk/

Ça vaut la peine d'écouter!!!!



https://www.youtube.com/watch?v=d22EkRIxowI

Bravo France Info: Enfin un peu de courage .. La désinformation et manipulation finissent par poser des problèmes de conscience!!!!

http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/aux-origines-de-daesh-la-guerre-du-petrole-746383

Alain Juillet, ancien directeur du renseignement de la DGS:
"L’Arabie saoudite et le Qatar prennent très mal l’idée d’un pipeline qui pourraient concurrencer leurs livraisons de pétrole.
Ils vont se dire : mais dans le fond le problème c’est Bachar.
Il est en train de signer un accord qu’il ne devrait pas signer avec l’Iran. Donc c’est un personnage extrêmement dangereux. Donc il faut renverser Bachar."


jeudi 12 novembre 2015


                         LA CITÉ D'AIRAIN
Mon dernier roman, livre audio avec ma voix.
Bientôt le livre publié!
En attendant, tous les liens à cette adresse ci-dessous:



http://christinedeviersjoncour.com

lundi 9 novembre 2015

STOP À LA GUERRE!  Soutien au DONBASS un peu oublié. Illustration Christine DJ


A LIRE!!!!!
Alors évidemment tout maintenant s'éclaire même pour les plus sceptiques et cette guerre présentée par des médias aveugles ou au mieux borgnes comme étant complexe est parfaitement simple, il n'y a bien que deux camps celui de l'impérialisme terroriste et celui qui a entrepris de lui faire la guerre car il fut acculé à la faire.

http://www.alain-benajam.com/2015/11/tout-s-eclaire-mais-completement.html





À partir du moment où la richesse des uns est basée sur la pauvreté de tous les autres, le paradis des uns sur l’enfer de tous les autres, la réussite des uns sur l’échec de tous les autres, et ainsi de suite, il est préférable de se tenir à l’écart.
La vraie misère n’est pas la misère financière, comme on essaie de le faire croire, mais la misère mentale est  n’avoir rien dans la tête. Ce qui signifie n’avoir pas d’existence individuelle.
On demande souvent à quoi sert d’étudier ceci ou cela et l’on cherche des raisons utilitaires: : ceci ou cela sert à obtenir une existence individuelle via la culture, via la réflexion, via la recherche personnelle, via la création.

Donc oui, la pauvreté n’est pas un problème, Nietzsche disait une “laeta paupertas”, une pauvreté joyeuse. 
Je l'expérimente    ;)


jeudi 5 novembre 2015

Recherche de la France, entre fatalité et liberté.



"Interroger l'avenir met en jeu la nécessité, voire la fatalité, et la liberté. Agir sur l'Histoire, dans l'Histoire, est prendre la mesure, par l'action, du jeu de l'une par rapport à l'autre. On ne sait pas toujours quelle Histoire on fait, si l'action est utile ou vaine, ou si elle ne va pas se retourner comme un boomerang. Depuis au moins Hegel, c'est un topos d'étudiant que d'évoquer le travail ironique des hommes, qui peinent, souffrent, tuent et meurent pour, finalement, aboutir exactement à l'inverse de ce qu'ils espéraient. La force des choses est dotée d'une énergie ravageuse et cocasse, apparemment engendrée par un esprit malin. On empoigne les manettes de direction de la grosse locomotive en croyant l'orienter, et on se retrouve dans une gare qu'on n'avait pas prévue, dans une voie de garage, ou dans l'abîme. La mémoire est hantée de colossales catastrophes, qui avaient commencé par le souffle frais et vivifiant de l'espoir. La marche de l'humanité est semée de chemins de traverse, qui la mènent là où elle ne voulait pas se rendre. La vie est un vaste déménagement, disait Baudelaire, et le monde, un hôpital. On ne fait que changer de lit, quand on en trouve un. Qui abandonne le sien peut se retrouver sur une mauvaise paillasse.

Les Cisterciens, au XIIe siècle, entreprirent de revenir aux sources du christianisme, à la simplicité évangélique, pure et dure : ils finirent, à force de pénitence et de vertu, par valoriser le travail, qui présentait, jusque là, une connotation péjorative. Le monde moderne, avec ses injonctions de productivité et d'ascèse laborieuse, était né. La quête des racines avait conduit à défricher l'avenir. Même engrenage pour le calvinisme. La logique des anabaptistes, d'égalité universelle et de démocratie directe, aboutit à un totalitarisme radical. Tout dissident était un paria, la fusion dans le groupe était la loi, contredisant ainsi toute singularité. Les pires étaient, en Moravie, les huttérites. L'eschatologie christique, semblable à l'annonce, par Joachim de Flore, du troisième règne, celui de l'Esprit, portait en elle l'idée de progrès, qui allait empoisonner le monde à partir du XVIIIe siècle. La naissance de la nation, concept « progressiste » par excellence, avec Philippe Auguste, qui se veut empereur en son royaume, non seulement déchire la tunique du Christ et brise le sceau de l'Empire européen, mais annonce, par l'idée de communauté chapeautée par l’État, l'individualisation des hommes, arrachés à leurs patries charnelles. Le patriotisme national est un pas dans la direction de la modernité destructrice. Les guerres de religions, au XVIe siècle, sécularisées en conflits idéologiques, nous ont donné le libéralisme, en soi indifférent aux croyances, et la Raison d’État, illustrée brillamment par Richelieu, mais que toute l'époque appelait, et qui devint, en philosophie et en littérature, l'utilitarisme. Les moralistes, comme La Rochefoucauld, sont conséquents lorsqu'ils démontrent l'impossibilité de l'héroïsme et de l'amour ; quant aux sensualistes des Lumières, ils ne font que tirer les conséquences de la disparition progressive de la Religion transcendante. Le règne de la Raison est un retrait du divin et l'assomption de l'homme, triomphe révolutionnaire, qui se noiera dans les flaques de sang de la place de la Concorde. On se bat pour la Liberté, avec une majuscule, et on réduit le peuple en esclavage. On veut la libération des êtres, et on les livre à la cupidité. C'est toute l'histoire des deux derniers siècles, qui ont laissé un goût amer. Le XIXe siècle, dont nous ne sommes pas sortis, possède, en germe, tout le grotesque de l'époque actuelle, synthétique, syncrétique, saint crétin, avec le pathos qui est le sien, l'hystérie occultiste et l'optimisme béat, la magie noire, la nécromancie, les tables tournantes, les esprits frappants, et le scientisme, le culte de la femme et de l'enfant, la foi dans le progrès indéfini, illimité, sans tabou. La lumière vient à bout de l'ombre, Satan est réhabilité, il n'y a plus de méchants, sauf l’Église qui, de toute façon, finit dans les poubelles de l'Histoire. Le XXe siècle, l'ésotérisme en pratique, avec ses masses sidérées, ses gourous éructant, ses forces du Bien en lutte contre les forces du Mal, ses flambeaux, ses illuminations, ses spectacles liturgiques grandioses, ses feux d'artifice d'enfer, n'est que l'illustration mirifique de ce programme de génie. Tout finit alors par le dernier homme, exténué, flasque, sans âme, sans grandeur, sans grâce, obscène. Au début des deux Guerres mondiales, on criait « A Berlin ! », ou « A Paris ! », et tout le monde se retrouva, une fois que les fumées de la fête se furent diluées dans l'atmosphère, avec les flonflons des marches militaires et le fracas des pétards, dans les supermarchés, ces Églises étincelantes et hygiéniques de la nouvelle Religion planétaire.

Notre époque oublie facilement, parce que, depuis quelques siècles, on adore croire dans le lendemain - c'est ce qu'on appelle la foi dans le progrès - mais sans que la sagesse des échecs ait modéré nos élans. Les Grecs anciens, comme tous les Anciens, sauf les Juifs, qui croyaient dans la venue d'un Messie, estimaient que l'espoir était un réflexe d'esclave, qui aspirait, par moment, à sa libération. Le christianisme a appris à l'Europe l'Espoir. Ou plutôt l'Espérance. Une Espérance qui devait tout à la grâce de Dieu. Un faux espoir, terrestre, nous ronge. Le présent est toujours conçu comme la présence de l'injustice, du désordre, du chaos, de l'anormalité, de la folie, qu'un remède guérira. Comme s'il y avait un médicament pour soigner la vie ! Tout âge a, plus ou moins, cette certitude, ou cette sensation. Une révolte, le désir de changer, de bouleverser la donne, ne préjugent en rien de la logique en soi des effets qui s'entrechoquent et conduisent à l'émergence d'autres problèmes, parfois plus graves que ceux qu'on voulait résoudre. Vanitas vanitatum omnia vanitas. Le conservatisme, tel par exemple qu'il était invoqué par Edmund Burke, contre les prétentions démiurgiques de la Révolution française, insiste sur les vertus de la lucidité. Car non seulement la Terreur républicaine a liquidé plus d'êtres humains que tout le XVIIIe siècle monarchiste, afin d'imposer à la société le bonheur et l'égalité, mais on a supprimé aussi les associations, les ordres, les corporations, les « privilèges » (qui étaient des statuts imposant des droits, mais aussi des charges), enfin tout ce qui était destiné à protéger les individus en les insérant dans un réseau de groupes agencés par une vision totalisante de la communauté nationale et humaine. En brisant cette armature que les siècles avaient bâtie et consolidée, en faisant tabula rasa, en croyant que l'homme était voué naturellement à la liberté nue, on le laissait au déchaînement des puissances occultes, à la furie de la destruction, au plaisir du saccage. Baudelaire justifiait ainsi sa participation à l'insurrection de 1848 : c'était la jouissance luciférienne de l'anéantissement qui l'y avait poussé. L'action est toujours, d'une certaine manière, sous l'emprise de l'Ennemi. Toujours, elle sert à se désennuyer, comme l'ivresse, souvent, elle saccage ce qu'il y a de vraie bonté en l'homme. L'Histoire est bâtie avec les pierres du Mal, elle compose avec le Diable, et l'humain est contraint d'ériger ses cités avec ce matériaux. Le plus miraculeux est qu'il parvient, parfois, à leur donner les apparences du Ciel.

La subjectivité n'est pas chose simple. Les motivations qui poussent à agir sont complexes, et ne relèvent pas d'intentions aussi pures que celles d'un ange. La pensée française, au moins, a eu l'intelligence, quelque peu janséniste, de mettre en garde contre les intermittences du cœur. Toutefois, certains bons esprits croient encore à l'innocence du cœur. Victor Hugo, cet imbécile à plume, n'était certes pas avare d'épanchements simplets de nourrice attendrie, ou de vomissements salubres contre le méchant Mal. La moraline est un naufrage intellectuel. Notre société est infestée de virulents Hugos, ou de vibrantes Hugotes, qui nous pourrissent l'existence avec leurs leçons de morale. Il n'y a pas un éducateur, un sociologue, un psychologue, un politologue, qui n'emprunte, pour disséquer le corps social, surtout quand il s'agit des naufragés de la vie, les femmes, les enfants, les immigrés, les handicapés etc., tous vulnérables et victimes des méchants, une voix tremblotante d'émotion, d'amour, d'adoration, et de haine contre ceux qui font encore obstacle à la lumière du progrès.

Être un Français, c'est, si je puis invoquer une nature qui serait une marque d'identité de notre nation, ne pas être dupe. Une ombre massive de soupçon plane sur la sincérité, y compris la nôtre.
Une fois cette vérité rappelée, que faire ? Qu'est-il possible de faire ?

Il est bien évident que l'on ne doit accorder sa confiance à personne, surtout à ceux qui prétendent défendre nos intérêts, à supposer qu'ils sachent quels ils sont. « Ce qui fut sera, Ce qui s’est fait se refera, Et il n’y a rien de nouveau sous le soleil. » Avoir la foi du charbonnier est peut-être une bonne chose quand il s'agit d'aller mourir sur un champ de bataille, mais beaucoup meurent inutilement.
Ce qui ne signifie pas qu'il ne faille rien faire. Mais je suivrais volontiers Mérimée, qui avait gravé sur sa broche, en revers : « Souviens-toi de se méfier. »
Il n'est pas dans mon intention de désespérer internautes identitaires, colleurs d'affiches et habitués des brasseries.
Ni de les encourager, d'ailleurs.
Je me moque tout aussi bien du peuple, que de la république, ou de la laïcité.
Je place la France à un étiage plus haut que notre âme peut encore aller, notre pauvre âme si rabougrie. Seule Jeanne était capable d'atteinte le faîte de la grâce.
Mais, hélas, il est fort possible que, si Jeanne n'avait pas existé, la France, à la longue, fût devenue ce qu'elle fut, et ce qu'elle devint. Tant la force des choses transcende la force des hommes. On croit déplacer des montagnes, et c'est, de fait, la terre elle-même qui s'est soulevée.
La geste de Jeanne fut-elle inutile ? Elle est un témoin de ce que l'être humain peut faire, un signe que l'on est capable, par le sacrifice et l'honneur, d'atteindre la lisière des territoires de Dieu, là où se touchent Cité terrestre et Cité de Dieu.
Qui porte son regard sur les cinq ou six siècles qui nous précèdent, pour peu qu'il ne verse pas dans les erreurs du progrès, des Lumières, de la Raison, de la Liberté, de l'Individu, du Confort, de l'Hygiène, enfin dans toutes les superstitions qui ont transformé notre âge en obscurantisme, en âge des Ténèbres, verra que tout changement a été une dégradation de la qualité d'être, de la puissance d'exister, de la substance vivante. Nous ne sommes plus que les ombres de nos ombres. Et il n'y a aucune raison que ce processus s'inverse.
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille réagir, je le répète. Car il faut bien subsister, voire demeurer, vivre en sa demeure, malgré tout, même si tout est vain. Qu'y a-t-il encore à conserver ?
La nature actuelle de l'homme, Français ou pas, est telle qu'il est inconcevable d'attendre un sursaut noble et sain. C'est comme un homme, dans un tunnel sans issue, qui lutterait contre d'autres hommes, dans le noir absolu. Les mots sont pipés, les idées confuses, et, surtout, la mémoire déficiente, menteuse et viciée.
L'individu postmoderne est conçu pour le monde où il flue. Rien ne peut transformer un liquide visqueux en roche de basalte. A moins de le geler.
Qui voit froidement le monde comme il est ?
M'interrogeant donc sur ce qu'est « être français », outre la question de la langue, qui est un vaste programme, je n'ai pu répondre que par une aporie : cela consiste à imiter Jeanne. Pari impossible, assurément. C'est comme mettre le Néant à côté du Tout.
Il faut l'imiter, malgré tout. Non point mourir, inévitablement, sur le bûcher, mais faire plus confiance dans les voix de Dieu que dans celles des hommes.
Je me suis vu « païen » longtemps. C'était un vocable comme un autre, une valise portée entre deux hôtels. Tout le monde sait que ce terme ne signifie rien. Je ne parle pas seulement de l'éventualité de prier Athéna, Astarté, Isis ou Osiris, ce qui est ridicule, mais on ne saurait concevoir de religion qu'incarnée dans une tradition, une structure, un rituel.
J'en ai conclu que la seule religion encore accessible à un Français était le christianisme, sous sa forme catholique.
Catholique signifie « universel », ce qui ne veut pas dire voué à la fusion planétaire, dans le magma inhumain du marché, de la consommation et de l'hédonisme de masse. Le christianisme, c'est la singularité en acte.
De plus, catholique implique l'idée d'intégration. L’Église intègre le legs antique, la religiosité et la sagesse des Anciens, en portant plus haut le message divin. L'incarnation est la garantie que Dieu est là, et qu'on peut avoir accès à son esprit.
Le catholicisme est aussi, plus charnellement, la religion visible, nos églises, nos sanctuaires, nos monastères. Pourquoi chercher ailleurs ?"

Claude Bourrinet.