samedi 30 mai 2015

« Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu’un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu’un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s’épousent-ils pas ? »
Espoir, ne me quitte pas !
La tolérance
"Une fois que nous avons accepté de renoncer à certaines façons de vivre pour accéder à un niveau spirituel plus élevé, nous ne méprisons pas les personnes qui continuent à cheminer sur nos anciennes voies ; nous ne perdons pas de temps non plus à nous imaginer bien au-dessus d’elles. Par contre, nous pouvons être amenés, de façon naturelle, à les côtoyer moins, parce que nous avons de moins en moins d’affinités avec elles. C’est une distance qui se crée spontanément.
Nous devenons moins tolérants quant à certains styles de vie, parce qu’ils ne peuvent plus faire bon ménage avec ce que nous souhaiterions vivre désormais ; sans quoi, ça en affecterait la qualité.
La tolérance, c’est de laisser les autres poursuivre le chemin de leur choix, à condition qu’ils ne cherchent pas à nous l’imposer, n’essaient pas de nous faire porter une partie des conséquences regrettables de leur choix de vie à eux ; à condition aussi qu’ils respectent notre nouveau choix de vie, tout comme nous respectons le leur. Pour s’exprimer de façon imagée, à condition qu’ils ne viennent pas piétiner les plates-bandes de notre jardin, mais acceptent toujours d’y marcher dans les allées."

L’intransigeance

"L’intransigeance, c’est d’écarter certaines valeurs que nous ne pouvons plus accepter dans notre vie, afin de ne pas affaiblir ni effacer ce que nous voulons vivre maintenant. Nous ne rejetons pas les personnes, mais nous pouvons, s’il le faut, écarter radicalement certains styles de vie, certains comportements, certaines façons d’être."

jeudi 28 mai 2015

LA CITÉ D'AIRAIN  /IN SILICO

Livre audio /voix de l'auteur
Ecoutez le premier chapitre  à cette adresse.
Disponible aussi sur  Audible et iTunes/ click sur les liens.
Mais aussi en pdf ..... 


 
     


     Dans l’histoire deux lieux se chevauchent : D’une part une ville futuriste, inhumaine et expérimentale très cruelle pour les citoyens et de l’autre, le pays des rêves pour survivre pour inventer une autre vie possible dans une sorte de réel imaginaire.

Et tout au long de l’histoire on peut se demander où est le réel et où est l’imaginaire ? La plus parfaite illusion d’un monde vaut la réalité mais à la condition d’en ignorer la nature… Entre ces deux mondes un homme et une femme vont s’aimer et souffrir aussi.
         Voyez ce que nous vivons au quotidien : les libertés sont grignotées chaque jour davantage, les interdictions en rafale. Le peuple devient du bétail manipulé, sans bientôt plus aucun libre arbitre. La crise, le chômage et tout ce qui en découle. Les angoisses et la tristesse, la peur du lendemain et d’un futur sombre.
          Que nous reste-t-il ? Rêver ? Oui sans doute. Là on ne peut nous le prendre, ni le taxer, ni nous l’interdire ! Et c’est gratuit !
          Chimère, utopie ? Gérard de Nerval disait « Le rêve est une seconde vie …» Pourquoi pas ? Que risquons-nous ? Et souvent les rêves deviennent réalité.
Dans tous les cas, c’est là quelque chose d’insondable qui imprègne toutes choses de sublime. Et quelquefois ce qui est de l’ordre du sublime devient visible.

lundi 11 mai 2015

Petit extrait de LORGWYN le Jeune Alchimiste:
Texte & Illustration CDJ
http://christinedeviersjonc.wix.com/christine-dj?fb_ref=Default#!page-5/c1vy0

..."  Ainsi, Goulyane avait entassé une richesse derrière son tas de bois ! Le garçon s’apprêtait à remettre ce trésor en place quand sa main heurta encore quelque chose. Il se pencha et vit à l’intérieur du coffre, une planche de bois  qui n’était pas clouée. Il l’ôta et découvrit, posées sur des mousses séchées comme un doux matelas protecteur, deux petites fioles. Il en prit une, l’amena dans le rai de lumière. Elle était de verre et contenait un liquide rouge vermeil  comme du rubis,  étincelant.

  Ainsi, il se remémora ce que la vieille femme lui confiait la nuit  où elle l’avait quitté et il demeura   pensif.  Soudain, mises bout à bout, ses phrases avaient un sens :
« Ne te laisse jamais prendre au piège de la couleur. L’or est un  métal porteur de misère s’il n’est pas utilisé à bon escient.  Il est une étape pleine de promesses mais pas un aboutissement. Car s’il demeure ta seule et unique motivation il ne pourra que te corrompre. Tu devras  l’oublier et sans faillir il te faudra continuer à avancer, à chercher, en y mettant tout ton cœur  jusqu’à ce que tu découvres l’essence divine en toi… L’âme des hommes est trompée par les sens et ensorcelée par des forces démoniaques et  ils ne se méfient pas assez du monde des apparences. Ils n’ont plus de regard pour la nature qui les entoure et les richesses qu’elle contient.
Souviens-toi de ce que je te dis : Ne t’éloigne pas de la grotte, reste à l’écart des vanités du monde. Abrite-toi de la pluie, garde-toi du froid, respire l’humidité des sous-bois et chauffe-toi aux rayons du soleil.  Sois humble. »
  Elle disait souvent aussi : « Le cercle est contenu dans le point,  le fruit est dans le grain : heureux celui qui l’y cherche… Un jour tu auras ta récompense  et  tu pourras soulager la souffrance et la misère autour de toi. Tu auras compris qu’au-delà des quatre éléments, la terre, l’eau, l’air et le feu, il y en a un cinquième : L’Alkahest qui est synonyme du bonheur que recherche tout humain.  Mais surtout ne laisse pas s’éteindre le feu car  l’œuvre que tu accompliras te préservera toi aussi.  Tu ne craindras plus ni maladie, ni épidémie et tu choisiras  comme je le ferai moi-même ton moment pour mourir.»
  Lorgwyn reposa délicatement le flacon auprès de l’autre. Il remit le coffre et son contenu  à l’endroit   secret où il l’avait trouvé et empila à nouveau les bûches qui le protégeaient. Son cœur  était plein d’amour pour Goulyane. Alors, sans plus attendre,  il décida de se mettre au travail et alluma le foyer  du four à cheminée resté éteint depuis la disparition de la vieille femme. Il retourna à la carrière et remplit un sac de pierres et de terres choisies et cueillit des herbes. 
  Aux petits matins, il irait collecter les mille perles de  rosée dans les champs en imbibant le drap blanc qu’il essorerait dans l’écuelle. En souvenir d’elle il referait les mêmes gestes, il montrerait la même patience, il veillerait à ce que le feu ne s’éteigne plus....